03/06/2009
Toulet
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25/04/2009
Nouvelles Contrerimes XXXVIII
As-tu peur de la nuit qui tombe ?
Enfant, n'écoute pas
Ce creux qui sonne sous nos pas :
C'est peut-être une tombe.
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19/03/2009
Contrerimes XIX
Rêves d’enfant.
Circé des bois et d’un rivage
Qu’il me semblait revoir,
Dont je me rappelle d’avoir
Bu l’ombre et le breuvage ;
Les tambours du Morne Maudit
Battant sous les étoiles
Et la flamme où pendaient nos toiles
D’un éternel midi ;
Rêves d’enfant, voix de la neige,
Et vous, murs où la nuit
Tournait avec mon jeune ennui...
Collège, noir manège.
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15/02/2009
Chanson XIV Alcôve noire
Ces premiers froids que l’on réchauffe d’un sarment,
— Et des platanes d’or le long gémissement,
— Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m’aiguillonnais de ton genou pointu,
Chevaucheuse d’amour si triste et si folâtre ;
— Et cet abyme où l’on tombait : t’en souviens-tu ?
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19/01/2009
Toulet
15:05 Publié dans bidouille | Lien permanent | Commentaires (1)
02/01/2009
Coples LVIII
Sur la Halte de chasse de Van Loo.
On rit, on se baise, on déjeune...
Le soir tombe : on n’est plus très jeune.
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19/12/2008
Lettre de Toulet à sa soeur Jeanne.
" Je n'ai pas envie de sortir d'ici. Je n'ai pas envie d'y rester non plus. je n'ai envie de rien, ni de vivre, ni, non pas même, de mourir. Adieu. Je suis triste comme ces jardins de banlieue où il ne pousse que des tessons de bouteilles. Mais je t'aime encore un peu ; et tu es bien la seule. "
Paris, 22 mars 1910.
Coll. Mme Gérard de Fougières.
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30/11/2008
Coples LXLII
Le bouc et la brebis enfantent le titire.
Mais le musmon, de chèvre et de bélier, se tire.
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30/10/2008
A lire : Frédéric Martinez
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Contrerimes LXX
La vie est plus vaine une image
Que l’ombre sur le mur.
Pourtant l’hiéroglyphe obscur
Qu’y trace ton passage
M’enchante, et ton rire pareil
Au vif éclat des armes ;
Et jusqu’à ces menteuses larmes
Qui miraient le soleil.
Mourir non plus n’est ombre vaine.
La nuit, quand tu as peur,
N’écoute pas battre ton cœur :
C’est une étrange peine.
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12/09/2008
Contrerimes VI
Il pleuvait. Les tristes étoiles
Semblaient pleurer d’ennui.
Comme une épée, à la minuit,
Tu sautas hors des toiles.
— Minuit ! Trouverai-je une auto,
Par ce temps ? Et le pire,
C’est mon mari. Que va-t-il dire,
Lui qui rentre si tôt ?
— Et s’il vous voyait sans chemise,
Vous, toute sa moitié ?
— Ne jouez donc pas la pitié.
— Pourquoi ?... Doublons la mise.
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07/08/2008
Toulet
23:50 Publié dans bidouille | Lien permanent | Commentaires (1)
15/07/2008
Contrerimes XLV
Molle rive dont le dessin
Est d'un bras qui se plie,
Colline de brume embellie
Comme se voile un sein,
Filaos au chantant ramage -
Que je meure et, demain,
Vous ne serez plus, si ma main
N'a fixé votre image.
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13/06/2008
Coples LXXXVIII
La demoiselle, de vieillesse, est presque morte.
Elle frissonne encore un peu : le vent l'emporte.
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16/05/2008
I Chanson Romances sans musique
En Arles.
a. Dans Arle, où sont les Aliscams,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;
Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c'est d'amour,
Au bord des tombes.
Les trois dames d'Albi.
b. Filippa, Faïs, Esclarmonde,
Les plus rares, que l'on put voir,
Beautés du monde ;
Mais toi si pâle encor d'avoir
Couru la lune l'autre soir
Aux quatrerues,
Ecoute : au bruit noir des chansons
Satan flagelle tes soeurs nues ;
Viens, et dansons.
Plus oultre.
c. Au mois d'aimer, au mois de Mai,
Quand Zo' va cherchant sous les branches
Le bien-aimé,
Son jupon, tendu sur les hanches,
Me fait songer à l'aile blanche
Du voilier :
Mers qui battez au pied des mornes
Et dont un double Pilier
Dressa les bornes.
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02/05/2008
Coples CIV
Etranger, je sens bon. Cueille-moi sans remords :
Les violettes sont le sourire des morts.
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20/04/2008
Le diable au bar. Léon Vérane
Pour Albert Decaris.
Les alcools fleurissaient les verres à facettes
Et le zinc lumineux semblait un reposoir.
Je trouvais au patron une figure honnête,
Un nerf de boeuf était derrière le comptoir.
Les flacons arboraient d'étranges étiquettes,
Une fille faisait ses lèvres au miroir,
L'aveugle, sur le seuil, d'une aigre clarinette,
Aggravait à dessein la descente du soir.
Des marins qui n'étaient inscrits sur aucun rôle
Troquaient pour un peu d'or de rares perroquets
Ou les singes pelés juchés sur leur épaule,
Et les barques s'entrechoquaient le long des quais.
Alors au ciel monta la lune lente et plate
Qui fait hurler en choeur les déments et les chiens,
Et le Diable, vêtu d'un chandail écarlate,
Pénétra dans le bar et dénombra les siens.
Léon Vérane "Les étoiles et les roses" Poèmes choisis
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13/04/2008
Contrerimes XL
L'immortelle, et l'oeillet de mer
Qui pousse dans le sable,
La pervenche trop périssable,
Ou ce fenouil amer
Qui craquait sous la dent des chèvres
Ne vous en souvient-il,
Ni de la brise au sel subtil
Qui nous brûlait aux lèvres ?
20:21 Publié dans Contrerimes | Lien permanent | Commentaires (2)
09/04/2008
Portrait
13:49 Publié dans bidouille | Lien permanent | Commentaires (1)
08/04/2008
Coples LXI
Elle est noire, c'est vrai. Corail ni jameroses
Ne rient dans sa figure, ou l'or non plus des blés.
Mais, les charbons sont noirs comme elle. Allume-les :
On dirait un buisson de roses.
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05/04/2008
Coples LXVIII
Sous ta paupière bleue, Albe, ton regard d'or :
Tel palpite l'éclair aux nuits de Messidor.
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31/03/2008
Chansons V
Toi qui fais rêver, ô brune
Si pâle, de clair de lune ;
Des heures blanches et lentes
Où les colombes lamentent ;
Le jour efface la lune,
Les blondes se rient des brunes.
Je t'ai onze jours aimée :
L'amour, n'est-ce pas fumée ?
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30/03/2008
Dixains 1
Nane, as-tu gardé souvenir
Du Panthéon-Place Courcelle
Qui roulait à cris de crécelle,
Sans au but jamais parvenir ;
Du jour où te sculptait la brise
Sous ta jupe noire et cerise ;
De l'impérial au banc haut,
Où se scandait comme un ïambe
La glissade avec le cahot,
- Et du vieux qui lorgnait tes jambes ?
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29/03/2008
Portrait
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28/03/2008
Coples XVIII
Brouillard de l'opium tout trempé d'indolence,
Robe d'or suspendue aux jardins du silence.
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26/03/2008
Contrerimes 1
Avril, dont l'odeur nous augure
Le renaissant plaisir,
Tu découvres de mon désir
La secrète figure.
Ah, verse le myrte à Myrtil,
L'iris à Desdémone :
Pour moi d'une rose anémone
S'ouvre le noir pistil.
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25/03/2008
Pour débuter
22:20 Publié dans Contrerimes | Lien permanent | Commentaires (0)